Urbicus

Fondé par le paysagiste Jean-Marc Gaulier, Urbicus est aujourd’hui dirigé par 4 jeunes associés, Rudy Blanc, Thomas Boisdet, Florian Larcher et Lucie Rivault. Venus du paysage, de l’urbanisme, de l’ingénierie ou de l’architecture, ils poursuivent l’histoire d’une agence créée il y a près de trente ans et dont la trajectoire coïncide avec leurs convictions.

D’abord déhiérarchiser les approches : attachée à l’hybridation, Urbicus pratique le paysage comme un lieu de rencontre et de synthèse, un espace de coproduction et de concertation entre tous, usagers, habitants, acteurs.

Ensuite, déconstruire le primat du formel sur le sensible, de la grande échelle sur la petite, du bâti sur le vivant. Cultivant une pratique de l’attention, du diagnostic et de la réparation, l’agence cultive une proximité avec ses terrains de projet et leurs habitants, avec des implantations à Saint-Malo, Toulouse, Versailles et aujourd’hui Paris, pour être au plus proche des réalités d’un pays unitaire et multiple à la fois.

Enfin, considérer les mouvements et les temps longs de la géographie et de l’histoire autant que la réalité de l’usage et des enjeux du présent. Pragmatique, Urbicus considère le paysage comme l’armature vivante et souple des territoires, et la ville comme un terrain de pratiques toujours en cours, dont il s’agit d’infléchir le mouvement pour libérer les potentiels.

Rivages et infrastructures en mouvement, territoires en transition, quartiers en renouvellement, espaces publics des parcs, rues et places, patrimoine et bâti en transformation : les interventions d’Urbicus sont multiscalaires, reconnectant le plus large à l’intime, et la vision d’un territoire à l’expérience habitante. Les quelques 400 projets d’Urbicus réalisés dans toute la France « ne s’imposent ni au paysage ni aux gens ». Spectaculairement délicates, ces greffes attestent d’une fine connaissance du vivant et des flux, mettant le paysage au service d’une écologie sociale et solidaire.